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14 bonnes raisons de suivre France vs. Nouvelle-Zélande (parmi d’autres)

Stade de France
Il y aurait mille raisons de regarder le match France vs. Nouvelle-Zélande, mais on n’en a gardé que 14 comme le nombre de victoires de la France en 63 matchs.
1. Le retour d'un classique au Stade de France

Ce 16 novembre à Saint-Denis, les projecteurs du Stade de France s'allumeront pour un duel légendaire entre la France et la Nouvelle-Zélande. Après leur dernière confrontation il y a 435 jours lors du match d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2023, où les Bleus avaient triomphé 27-13, les deux équipes se retrouvent dans ce qui promet d'être une bataille acharnée. Les All Blacks, revanchards, tenteront d'effacer ce revers face à une équipe de France galvanisée par ses récents succès.

2. Un arbitre qui inspire confiance aux Bleus

Le Géorgien Nika Amashukeli, qui arbitrera cette affiche pour la première fois, est de bon augure pour les Français. Avec lui au sifflet, la France n'a jamais connu la défaite, ayant battu l'Écosse (32-21) et les Fidji (34-17) en 2023. La Nouvelle-Zélande a un bilan de 3 victoires et 1 défaite avec Amashukeli comme arbitre, la seule défaite étant survenue contre l'Argentine, 25-18 en 2022. Amashukeli a déjà arbitré les All Blacks à trois reprises en 2024.

3. Historique des confrontations : la revanche des All Blacks

Avec 63 rencontres entre les deux nations, la Nouvelle-Zélande mène largement avec 48 victoires contre 14 pour la France. Cependant, les Bleus ont remporté leurs deux dernières confrontations, dont un mémorable 40-25 en novembre 2021, mettant ainsi fin à une série de 14 défaites consécutives contre les Kiwis. Un troisième succès de suite marquerait un exploit que la France n'a accompli qu'une seule fois, en 1994-1995.

4. France : un collectif en pleine confiance

Les Bleus ont entamé leur campagne des Autumn Nations Series de manière impressionnante en écrasant le Japon 52-10. Avec des essais signés Louis Bielle-Biarrey (doublé), Paul Boudehent (doublé) et d'autres, la France a montré une efficacité redoutable. Thomas Ramos, toujours précis face aux poteaux, a transformé six essais, portant son total de points pour l'année à 75. Les Bleus ont également impressionné en défense avec 234 plaquages réalisés.

5. La montée en puissance des All Blacks

Après une saison en dents de scie dans le Rugby Championship, où ils ont terminé deuxièmes derrière l'Afrique du Sud, les All Blacks semblent avoir retrouvé leur élan. Sur une série de cinq victoires consécutives, ils viennent de stopper la série de 19 victoires à domicile de l'Irlande à Dublin, s'imposant 23-13. Damian McKenzie, maître à jouer au pied, a été décisif avec 18 points lors de ce match crucial.

6. Une discipline cruciale pour les deux équipes

La discipline sera un facteur déterminant dans ce choc. La France a reçu quatre cartons rouges lors de ses 22 derniers tests, dont deux en 2024 (Paul Willemse contre l'Irlande et Jonathan Danty contre l'Italie), mais ils ont été très disciplinés contre le Pays de Galles lors de la quatrième journée du Tournoi des Six Nations masculin, en ne concédant que trois pénalités, soit le nombre le plus bas de ces 15 dernières années. En face, les All Blacks ont également rectifié le tir, n'ayant concédé que cinq pénalités face à l'Irlande et n’ayant gardé leurs 15 hommes sur le terrain que pour la deuxième fois au cours des huit derniers tests.

7. Le défi du jeu aérien et de la conquête

Les All Blacks se démarquent par leur solidité en touche (89 %) et en mêlée (97 %), tandis que la France mise sur un pack puissant, notamment avec des essais initiés depuis les mêlées fermées (5/13 essais dans le Tournoi 2024). Avec Jean-Baptiste Gros et Peato Mauvaka reconduits dans le pack, les Bleus chercheront à dominer dans ce secteur. La bataille des avants pourrait bien être décisive pour le sort du match.

8. Le mur défensif français

Contre le Japon lors de la tournée d'automne, la France a impressionné avec 234 plaquages réussis. Cette rigueur défensive a limité les Japonais à seulement deux essais malgré dix incursions dans les 22 mètres français. Lors du Tournoi des Six Nations 2024, la France avait réussi 90 % de ses plaquages, la plaçant en tête du classement avec l'Écosse.

9. Les All Blacks, maîtres de la conquête

Statistiquement, la Nouvelle-Zélande a eu la meilleure touche (89% avec 102 lancers) et la meilleure mêlée (97%) du Rugby Championship. Les All Blacks ont également obtenu la moyenne la plus élevée par match en termes de courses avec ballon (126), de mètres parcourus (880), de passes (179), de offloads (9) et de plaquages cassés (27,5). Ils ont gratté pas loin de 40 ballons et ont obtenu le meilleur taux d'exécution des plaquages (89%).

10. Les retours déterminants pour les Bleus et les All Blacks

Fabien Galthié a effectué quelques ajustements avec notamment la titularisation tant attendue du débutant Romain Buros à l'arrière. Du côté néo-zélandais, Scott Robertson a fait appel à des cadres comme Beauden Barrett et Codie Taylor, qui effectuent leur retour après avoir manqué le match contre l'Irlande. L'absence de Sam Cane, blessé, laisse toutefois un vide dans la troisième ligne des All Blacks.

11. Une équipe des All Blacks différente de la dernière confrontation

Six membres du quinze de départ qui a affronté les Bleus lors du match d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2023 au Stade de France reviennent à Saint-Denis en espérant obtenir un meilleur résultat.

Seuls deux de ces six joueurs - le talonneur Codie Taylor et le centre Rieko Ioane - évoluent aux mêmes postes qu'en septembre 2023, lors de la défaite des All Blacks (27-13). Tupou Vaa'i, Ardie Savea, Beauden Barrett et Will Jordan porteront tous un numéro différent sur le dos ce week-end.

12. Les All Blacks se préparent à deux menaces en particulier

A entendre les All Blacks, deux joueurs en particulier sont à regarder de près : Antoine Dupont et Gaël Fickou. Cette semaine, ils n’ont cessé d’encenser les deux Français. Pour Lienert-Brown (29 ans, 82 sélections), Gaël Fickou est ainsi « un centre de classe mondiale (…), un type costaud, solide en attaque (…) avec énormément d'influence sur leur système défensif ». Pour Scott Barrett, Dupont est « le général » : « S'ils lui offrent le ballon sur un plateau, nous avons vu à quel point il peut être brillant, il contrôle leur jeu. Si on lui offre ces opportunités, il les saisira. Notre défense doit donc être très solide autour du ruck. »

13. Des entraîneurs qui connaissent peu la défaite

Fabien Galthié en est à son 54e test à la tête des Bleus avec un bilan impressionnant de 42 victoires. Face à lui, Scott Robertson, nommé en mars 2024, est encore en quête de régularité après une première année en dents de scie mais avec quand même 9 victoires en 12 matchs, dont cinq victoires successives juste avant d’affronter la France. La dernière fois que les All Blacks ont remporté six matchs consécutifs, c’était entre septembre et novembre 2022.

14. Le Stade de France : un 16e homme pour les Bleus ?

Dans une enceinte qui a souvent été le théâtre des exploits français, le soutien du public parisien pourrait jouer un rôle clé, d’autant que la rencontre devrait se jouer à guichets fermés avec pas moins de 80 000 sectateurs attendus. Un succès contre les All Blacks dans ce contexte serait un signal fort avant de se projeter vers le Tournoi des Six Nations 2025, puis à plus long terme la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie.