La France et le Japon se sont affrontés à 13 reprises jusqu’à présent avec une nette domination des Français qui ont signé 12 victoires depuis la première rencontre le 21 octobre 1973, soit un record de 92% de victoires.
Pour l’anecdote, le trois-quarts centre Didier Cordoniou, candidat malheureux à la présidence de la FFR en 2024, a joué une fois contre le Japon, le 19 octobre 1985 à Dax où il avait marqué l’un de ses 5 essais au cours de ses 31 sélections. L’actuel sélectionneur Fabien Galthié, lui, les a joués une fois en 2003 et William Servat, entraîneur en charge des avants, en 2011.
Un seul match nul il y a 7 ans
Dans la série de 13 rencontres, une seule fois le Japon a réussi à arracher le nul face au XV de France. C’était le 25 novembre 2017 et ce devait être une grande fête, comme l’avait promis le président de la FFR d’alors, Bernard Laporte. On était à deux ans de la Coupe du Monde de Rugby au Japon et la Webb-Ellis Cup avait même été présentée à un moment du match.
Mais surtout, c’était la première fois que la U Arena de Nanterre était ouverte au public et la toute première fois qu’un match de rugby était disputé sur terrain synthétique – recouvert de « soft grass » - dans cette salle de spectacles entièrement fermée de 30 000 places en configuration rugby.
A ce moment-là, le Japon était 11e nation mondiale (trois places de mieux qu’aujourd’hui) et la France pointait à une triste 8e place – elle est 4e mondiale aujourd’hui. Les Bleus touchaient le fond.
« Ça reste un excellent souvenir. C’était le premier match à Paris-La Défense Arena », se souvient le trois-quarts centre Henry Chavancy qui était titulaire ce soir-là. Le Racingman jouait alors pour la première fois dans ce qui était destiné à devenir le nouveau temple de son club.
« J’étais très fier de porter le maillot bleu pour cette première contre le Japon. Malheureusement ça ne s’était pas passé comme on l’avait espéré car on avait fait match nul. C’était une contre-performance, mais ça reste un grand souvenir. »
Changement de génération
Seuls Damian Penaud et Antoine Dupont (qui était remplaçant de Baptiste Serin) sont encore dans le groupe français tandis que trois Japonais sont encore mobilisés avec les Brave Blossoms pour la tournée en Europe aujourd’hui : le deuxième-ligne Kazuki Himeno (32 sélections), le capitaine et trois-quarts centre Harumichi Tatekawa (60 sélections) et le talonneur Atsushi Sakate (46 sélections) qui était remplaçant il y a sept ans. Ces trois-là font partie d’un groupe de cinq « anciens » comptant au minimum 20 sélections.
Depuis cette date-là, on connait le parcours de l’équipe de France, moins celui du Japon qui a disputé 45 matchs, contre 77 pour la France. Il semble que la grande époque des Brave Blossoms soit passée, eux qui avaient réussi à battre l’Italie et l’Ecosse dans la foulée du match nul de 2017, puis accroché l’Irlande (2021) et la Nouvelle-Zélande (2022).
Le précédent de 2022
En 2022, c’est également la dernière fois que le Japon a accroché les Bleus, sur leur terrain de Tokyo, lors de la tournée de juillet, devant 57 011 spectateurs. Le Japon était bien lancé et menait au score jusqu’à dix minutes de la fin de la rencontre (15-7 à la mi-temps).
C’est alors que le demi de mêlée remplaçant Baptiste Couilloud a surpris la défense japonaise à la 71e minute, donnant aux Français l'avantage pour la première fois depuis le milieu de la première période. Un essai japonais potentiellement décisif a ensuite été annulé, l’arbitre ayant jugé que Tevita Tatafu n’avait pas correctement aplati le ballon.
Depuis la Coupe du Monde 2023 (où il a fini 3e de poule) et l’arrivée d’Eddie Jones, une nouvelle génération a été imposée par le sélectionneur avec l’ambition de bâtir un groupe compétitif pour Australie 2027 pour, au minimum, passer les quarts de finale. Pour l’heure, l’objectif est loin et la route est longue. Avec quatre victoires pour six défaites, les Brave Blossoms ne seront pas en confiance pour jouer au Stade de France le 9 novembre.