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4 éléments à savoir sur le groupe France chargé de préparer le Crunch

Bielle-Biarrey after Wales > M6N 2025
Un nouveau groupe de 42 joueurs a rejoint ce dimanche 2 février Marcoussis avec de premières indications sur le groupe qui affrontera l'Angleterre samedi 8 février.
La suspension qui menace Romain Ntamack

L’ouvreur Romain Ntamack attend fébrilement le verdict de la commission de discipline, après son carton rouge contre le Pays de Galles (43-0). Malgré ce risque d’exclusion, il figure toujours dans la liste des 42, preuve que Fabien Galthié croit en sa bonne étoile. Selon plusieurs médias, il pourrait écoper d’au moins un match de suspension, compromettant ainsi sa participation face à l’Angleterre. Le staff des Bleus espère toutefois plaider sa cause en mettant en avant son casier disciplinaire vierge.

« On a le sentiment qu’il ne s’engage pas réellement dans la collision, mais il y a bien un contact à la tête. C’est surtout un fait de jeu qui le surprend », a expliqué Galthié en conférence de presse, reconnaissant que l’expulsion était justifiée. « Nous avons aussi des arguments à faire valoir : c’est un joueur au casier vierge, ce geste ne lui ressemble pas, et nous allons plaider plusieurs éléments pouvant requalifier cette action en fait de jeu involontaire. »

Ntamack va donc continuer à s’entraîner pour être prêt à relever le défi, quel que soit le moment où il sera autorisé à le relever.

Quelle solution à l'arrière et l'ouverture : deux options à traiter en parallèle

Si Ntamack venait à être suspendu, Thomas Ramos pourrait occuper le poste d’ouvreur, comme en novembre dernier. Le Toulousain, arrière de métier, a déjà prouvé qu’il pouvait prendre les clés du jeu, mais sa polyvalence en fait aussi l’arrière numéro un.

Devant la pénurie d’arrières disponibles (Buros blessé, Barré en protocole commotion), le staff se retrouve donc face à un casse-tête. Matthieu Jalibert, qui n’a plus commencé en 10 depuis près d’un an, apparaît alors comme le plan B le plus solide. Le Bordelais pourrait retrouver son rôle de chef d’orchestre, apportant une touche de créativité supplémentaire.

Une autre option serait de repositionner l’ailier Louis Bielle-Biarrey à l’arrière, un poste qu’il a déjà occupé à six reprises avec Bordeaux-Bègles cette saison, mais jamais en sélection. « On privilégie ses qualités de finisseur sur l’aile, notamment sa capacité à accélérer le jeu grâce à son jeu au pied », a néanmoins précisé Galthié.

Les retours salvateurs de Penaud, Tatafu et la « bande toulonnaise »

Au rayon des bonnes nouvelles, l’ailier Damian Penaud fait son retour après avoir manqué la démonstration contre le Pays de Galles. Sa vitesse et sa capacité à dynamiter les défenses en font un atout majeur pour contrer la muraille anglaise.

Le puissant Tevita Tatafu, pilier de Bayonne, revient lui aussi et suscite une attente grandissante, notamment sur la mêlée fermée. En parallèle, Antoine Frisch, Matthias Halagahu et Gabin Villière, tous pensionnaires de Toulon, réintègrent le groupe. Villière, connu pour son activité débordante et ses plaquages incisifs, pourrait redonner un élan à l’attaque française. Ces renforts apportent un second souffle aux Bleus, déterminés à frapper fort à Twickenham.

L’absence de Thibaud Flament et la détermination de l’Angleterre

Quatre joueurs présents avant le Pays de Galles ne retourneront pas à Marcoussis : Maxime Baudonne, Clément Vergé, Rémy Baget et Noah Nene. Thibaud Flament, déjà forfait contre le Pays de Galles, manquera aussi le déplacement à Londres, laissant un vide à combler. Fabien Galthié mise alors sur un groupe jeune et ambitieux, avec Auradou, Brennan ou encore Halagahu pour soutenir la mêlée.

L’absence de Flament, réputé pour sa mobilité et son sens du jeu, complique cependant la tâche devant des Anglais robustes. La conquête sera primordiale pour espérer rivaliser face à ce pack anglais souvent dominateur. La pression est forte, mais cette jeunesse en quête de reconnaissance pourrait bien créer la surprise à Twickenham.

Une défaite de l’Angleterre accentuerait encore la pression sur le sélectionneur Steve Borthwick et son équipe, portant à sept leur série de revers consécutifs contre des nations majeures (trois fois la Nouvelle-Zélande, une fois l’Australie, l’Afrique du Sud et la France), avec pour seules victoires, deux succès face au Japon.

Mais même en cas de victoire, les Anglais auront à cœur d’effacer l’humiliation du 53-10 encaissé à Londres lors du dernier Angleterre-France. « Forcément, les Anglais l’auront encore en tête. Nous aussi un petit peu. Mais je pense que c’est quelque chose qu’il faut oublier. Ça ne reflète pas du tout la réalité d’aujourd’hui », a estimé le talonneur Julien Marchand. « On sait que ça va aller très fort, donc on va essayer de ne pas trop s’emballer. »