Pour sa première titularisation à domicile, le jeune ouvreur des Northampton Saints, âgé de 22 ans, a brillé avec une pénalité et une transformation décisives. Pourtant, son influence sur cette victoire mémorable contre la France va bien au-delà de ces points cruciaux.
L'Angleterre voulait éviter une quatrième défaite de rang face aux Bleus, mais jusqu'aux dernières minutes de ce duel intense à Londres, l’issue restait incertaine, les deux équipes se rendant coup pour coup dans un match rythmé et indécis.
« C’était un match complètement fou, n'est-ce pas ? » s’est réjoui Smith, saluant l’ambiance dans le stade. « On a perdu beaucoup de rencontres comme celle-là par le passé, mais cette fois, le sort a tourné en notre faveur. Ce n’était pas parfait, mais mon Dieu, le groupe s’est battu avec acharnement et on s’est offert une nouvelle chance.
« On est vraiment restés solidaires. Il n’était pas question de se replier sur nous-mêmes, on devait continuer à jouer, à déplacer le ballon. Les Français sont une équipe redoutable et ils nous ont peut-être laissé un peu de répit en première période. J’avais le sentiment que l’élan allait finir par basculer en notre faveur, et c’est ce qui s’est passé.
« Pour être honnête, en première mi-temps, je me sentais un peu comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, mais j’ai retrouvé mes repères vers la fin. Je suis ravi de cette victoire, et cette médaille de meilleur joueur du match est plutôt cool pour une première titularisation à domicile. »
Smith a pris le relais au pied à la place de son homonyme Marcus, dont la précision a fait défaut à des moments clés. L’ancien vainqueur du Tournoi des Six Nations U20 n’a jamais douté de son choix.
Il a transformé deux essais en fin de match (70e, 79e), dont celui qu’il a lui-même initié avec une passe décisive pour Elliot Daly dans l'ultime minute. Face aux grands favoris, ce jeune talent avait l’occasion de prouver sa valeur, et il l’a saisie avec brio.