« C'était une grosse performance d'équipe aujourd'hui », a résumé avec modestie le troisième-ligne centre Grégory Alldritt, après avoir contribué à réduire au silence le Pays de Galles comme jamais depuis 1998.
Le Stade de France, une fois de plus, a offert une atmosphère unique, à la hauteur d’une équipe qui a souvent paru intouchable face aux hommes de Warren Gatland. « La clé a été de jouer en équipe », a souligné le numéro 8 rochelais, satisfait de la diversité des marqueurs. « On a eu des essais d’avants et des essais d’arrières. Mais on n’a fait que 20 % du travail, il reste quatre matchs. On va continuer à travailler dur pour éviter de finir une nouvelle fois second à un point ou au goalaverage, comme les années précédentes. On a soif de victoire, mais c'est la même chose en Irlande, et pour les Anglais. On doit rester concentrés et se remettre au boulot lundi. »
Dans une formation remplie de talents, Alldritt s’est encore démarqué. Auteur de l’essai qui a scellé la victoire à la 78e minute, il a dominé les statistiques françaises : meilleur en courses (18), en mètres parcourus (90) et en plaquages réussis (19), tout en se classant cinquième en nombre de passes (9). Une prestation XXL pour l’un des piliers du XV de France.
Interrogé sur le retour d'Antoine Dupont dans le Tournoi, après son aventure victorieuse aux Jeux Olympiques en rugby à sept, Grégory Alldritt n'a pas caché son enthousiasme : « Nous savons que l'équipe est différente quand il est là. C'est le plus grand joueur du monde et nous sommes très heureux de l'avoir avec nous. Il apporte beaucoup d'énergie aux autres joueurs. »
Face au Pays de Galles, la charnière Dupont-Ntamack a largement contribué au naufrage gallois, notamment grâce à un jeu au pied précis et inspiré, à coups de renvois bien sentis. « Nous avons un pack assez massif, alors peut-être que leur défense essayait d'être plus serrée », a analysé Alldritt. « Ça a libéré plus d'espace à l'extérieur. »
Mais alors, la France est-elle enfin en position de récupérer le titre, trois ans après son dernier sacre ? Prudence oblige. « Nous voulons le gagner, mais nous devons rester humbles. L’Irlande est très forte cette année et l’Angleterre revient en force. Il faut garder les pieds sur terre. »
Prochain rendez-vous : France - Angleterre, samedi 8 février, 16h45 GMT.
