Rapport de match

L’ANGLETERRE CONQUIERT L’ITALIE DANS LA DOULEUR

Tommy Freeman
Rome ne s’est pas faite en jour, mais les hommes de la perfide Albion l’ont conquise en 80 minutes.

Conquérants et audacieux dans le premier acte, les Italiens ont fini par céder face à la puissance collective du pack anglais. Défaits 24-27, les hommes de Gonzalo Quesada (pour sa première dans le Six Nations), ne sont pas passés loin d’une première victoire historique contre le XV de la Rose. Mais à la fin, ce sont toujours les hommes au service de Sa Majesté le roi qui l’emportent.

Un premier acte à l’avantage de l’Italie…

La première mi-temps fut un délice pour les pupilles et les papilles. Les deux équipes s’appliquèrent à mettre du rythme, à enchaîner les temps de jeu et à faire parler la foudre. Le premier quart d’heure fut italien. Ils ouvrirent le score par l’intermédiaire du pied de Tommaso Allan (5’, 3-0). En confiance et audacieux, Cannone franchit au centre du terrain et envoya Alessandro Garbissi inscrire le premier essai de la rencontre (11’, 10-0).

Voir son équipe Fanny n’était pas une option pour Steve Borthwick. Le XV de la Rose eut du piquant et du répondant par l’intermédiaire du néo-international Tommy Freeman qui délivra un caviar pour Eliot Daily permettant à l’Angleterre de revenir à deux petits points de la Squadra Azzurra (20’, 10-8).

Dans une première mi-temps folle, les Italiens relancèrent le cuir depuis leur moitié de terrain et inscrivirent un essai somptueux, après une émulsion de passes, avec à la conclusion Tommaso Allan (26’, 17-8)… Jeu de mains, jeu d’Italiens et le Stadio Olimpico rugit de plaisir. Pénalisés par deux fois dans la zone de marque, les coéquipiers de Michele Lamaro furent punis par la botte de George Ford (33’, 38’, 17-14). L’Angleterre rentrait au vestiaire avec un inespéré déficit de trois petits points.

… et le pack anglais finit par asphyxier le Stadio Olimpico

En l’absence d’Owen Farrell, son maître à jouer, et de Marcus Smith, blessé, la charnière anglaise composée d’Alex Mitchell et de George Ford, eut du mal à trouver ses repères lors du premier acte. L’éclair provint finalement du premier nommé, permettant aux hommes en blanc de prendre le score pour la première fois dans ce match (44’, 17-21).

Les coéquipiers de Jamie George, capitaine du jour, mirent petit à petit la main sur le match et assiégèrent le camp italien. George Ford sanctionna l’indiscipline anglaise (54’, 67’, 17-24). Dominants mais pas impériaux, les Anglais, par l’intermédiaire d’Elliot Daily, auteur d’un croche-pied, furent sanctionnés d’un carton jaune (75’). Un dernier espoir sous forme de frisson parcourut le Stadio Olimpico. Bien qu’acculés dans leur camp et réduits à quatorze dans les arrêts de jeu, les Italiens relancèrent le cuir pour tenter d’aller chercher un point de bonus défensif… En l’absence d’Ange Capuozzo, malade, l’éclair vint de Monty Ioane (85’, 24-27, score final).

Bien que défaits à domicile, les hommes de Gonzalo Quesada ont prouvé qu’il faudra compter sur eux pour la suite du Tournoi. Sobres mais pragmatiques, les Anglais ont fait ce qu’ils savent faire de mieux, gagner sans briller… mais à la fin, seule la victoire compte. À noter tout de même que les joueurs de Steve Borthwick n’ont pas réussi à chercher un point de bonus offensif, important dans la course à la victoire finale.