En 2024, l’Italie avait entamé son Tournoi par une courte défaite 27-24 contre l’Angleterre. Battue une semaine plus tard par l’Irlande, elle avait toutefois signé sa meilleure campagne en terminant avec deux victoires et un match nul face à l’Écosse, la France et le pays de Galles.
Fort de cette progression, le sélectionneur Gonzalo Quesada a insisté sur l’importance de la confiance et de la continuité pour que son équipe poursuive sur cette lancée. Manque de chance, les Italiens se sont inclinés d'entrée de jeu face à l'Ecosse 31-19.
« Nous devons garder confiance en nous », affirme aujourd'hui Martin Page-Relo. « C'était notre premier match. C'était difficile, mais nous avons perdu contre une grande équipe. L'Écosse est cinquième au classement. Nous devons être confiants pour les prochains matchs. »
Le demi de mêlée du LOU, annoncé du côté de Bordeaux-Bègles la saison prochaine, revient également sur la frustration ressentie après la défaite. « Après le match, nous étions très déçus. Nous avons revu la vidéo et nous avons constaté que nous avions des opportunités de gagner, des ouvertures, mais nous n’avons pas toujours fait les bons choix ou nous avons commis des erreurs.
« Il y a eu des situations où nous étions en supériorité numérique, trois contre deux ou trois contre un, mais un mauvais timing dans la passe nous a empêchés de franchir la ligne. »

Face au pays de Galles, bête blessée
L’Italie affrontera le pays de Galles au Stadio Olimpico de Rome, samedi 8 février, avec l’avantage de jouer devant son public. L’équipe de Warren Gatland aura à cœur de rebondir après sa lourde défaite 43-0 contre la France à Paris en ouverture du Tournoi. Elle voudra également prendre sa revanche sur la Nazionale après sa défaite 24-21 à Cardiff il y a un an.
L’an dernier, Page-Relo était entré en jeu à la 50e minute pour aider son équipe à décrocher une deuxième victoire consécutive dans la capitale galloise. Ce jour-là, il avait croisé la route du numéro neuf gallois, Tomos Williams, qu’il retrouvera ce samedi, les deux joueurs étant titularisés.
« Je le suis depuis longtemps, car je suis plus jeune que lui, et il joue pour le pays de Galles depuis de nombreuses années », confie Page-Relo. « Je sais que c'est un demi de mêlée intelligent, mais c'est aussi un joueur tactique, donc nous devrons le suivre tout au long du match. »
Le demi de mêlée italien s’attend à une confrontation intense : « C'est un match important pour nous et nous sommes très motivés. Nous nous attendons à un grand match et à une bonne performance dans la conquête et dans les un contre un. Ce sera un bon match et très physique.
« Ils reviendront très forts après cette défaite. Lorsqu'une équipe subit une défaite aussi importante, il y a toujours une réaction. »
Une ascension rapide
S’il est aujourd’hui un cadre de la sélection italienne, Martin Page-Relo (26 ans, 14 sélections) n’a pourtant fait ses débuts en test-match que récemment, lors d’une rencontre de préparation à la Coupe du monde 2023 contre l’Écosse.
Né en France, il est éligible pour l’Italie grâce à ses grands-parents maternels, originaires des environs de Milan. C’est Ange Capuozzo (photo ci-dessus avec Page-Relo) qui a joué les intermédiaires en informant Kieran Crowley, alors sélectionneur des Azzurri, que le demi de mêlée était intéressé par une sélection. Un simple coup de téléphone plus tard, il rejoignait le groupe et était retenu pour France 2023.
Originaire de L’Isle-Jourdain, une petite ville à 30 minutes de Toulouse, Page-Relo a intégré la célèbre académie stadiste à 13 ans. Après un prêt à Carcassonne, il est revenu au sein de l’équipe première et a disputé 22 matchs sous le maillot rouge et noir.
Mais la concurrence d’un certain Antoine Dupont l’a poussé à chercher du temps de jeu ailleurs. Il garde toutefois de précieux enseignements de son passage aux côtés de l’actuel capitaine du XV de France.
« C'était cool de jouer avec le plus grand joueur qui est un demi de mêlée comme moi », sourit-il. « J'ai appris quelques conseils de sa part et c'est très agréable de travailler avec lui. Il est timide, mais il a beaucoup partagé avec les autres joueurs. C'est vraiment intéressant de travailler avec lui.
« Je veux apprendre de plus en plus. Je veux m'imposer comme numéro un en tant que demi de mêlée et je veux gagner beaucoup avec l'Italie. L'année dernière, nous avons fait un très bon Tournoi et je veux faire mieux d'année en année. »