Stick to Rugby – dont le premier épisode, avec l’illustre Martin Johnson, est désormais disponible en podcast et sur YouTube – réunit quelques-unes des grandes figures du rugby : Lawrence Dallaglio, David Flatman, Katy Daley-Mclean et Tom Shanklin.
Avec le coup d’envoi du Tournoi des Six Nations masculin ce vendredi soir entre la France et le Pays de Galles à Paris, les discussions s’annoncent animées. Pour Dallaglio, ancien capitaine du XV de la Rose, cette édition regorge de talents à suivre de près.
« Antoine Dupont, Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud sont en feu en ce moment », affirme-t-il. « J’ai aussi hâte de voir Caelan Doris, Grégory Alldritt et Finn Russell, qui est une classe absolue. »
Quant à ses pronostics pour 2025 ? « La France, juste devant l’Irlande, mais je pense que toutes les équipes perdront au moins un match », estime Dallaglio. « Mon cœur est à 100 % pour l’Angleterre, mais ma tête me dit que la France va s’imposer. Pas forcément avec un Grand Chelem, mais ils marqueront beaucoup d’essais ! »
Stick to Rugby, présenté par Defender et intégré à la famille The Overlap – propriété de Gary Neville et déjà à l’origine du très populaire Stick to Football –, promet un ton différent et brut. Un projet qui emballe Dallaglio : « Je trouve ça génial, et The Overlap s’adapte parfaitement au rugby. Ce sport se prend parfois trop au sérieux et doit rappeler à quel point il est spécial. La manière dont on en parle doit évoluer… et on va vraiment s’amuser ! »
L’ancien pilier de Bath et du XV de la Rose, David Flatman, aujourd’hui l’un des experts rugby les plus respectés, insiste : cette nouvelle émission ne s’adresse pas uniquement aux puristes du ballon ovale.
« Bien sûr, les amateurs de rugby vont apprécier, mais on ne sera pas dans l’hyper-analyse technique », explique-t-il. « On parlera de rugby, mais avec une approche ancrée dans la vraie vie, et surtout beaucoup d’humour. C’est un peu comme Top Gear : à la base, c’était une émission de critiques automobiles, mais elle est devenue un programme que même ceux qui ne sont pas obsédés par les voitures peuvent apprécier… tout en restant un régal pour les passionnés comme moi. »
Flatman souligne également l’importance des invités et de la dynamique entre les présentateurs. « Lawrence et Katy sont champions du monde, et croyez-moi, ils ne se privent pas pour le rappeler », plaisante-t-il. « Katy sera probablement celle qui nous ramènera sur terre, Lawrence restera l’alpha du groupe, Shanks jouera le type un peu étrange… et moi, je serai l’asthmatique officiel de l’émission. »
Katy Daley-McLean, comme Lawrence Dallaglio, a connu la gloire d’une Coupe du monde, mais elle peut aussi se targuer d’avoir remporté huit Tournois avec les Red Roses. Pour elle, le Six Nations est empreint de nostalgie.
« À la maison, c’était un véritable rituel », se souvient-elle en évoquant ses souvenirs d’enfance liés au tournoi. « Un samedi après-midi, au coup d’envoi traditionnel de 14 heures, j’étais chez mes grands-parents, assise par terre faute de place sur le canapé, entourée de mes oncles, de mes cousins et de mon père. »
Elle se remémore avec tendresse l’ambiance unique du tournoi. « Cette musique, ce générique… Il y avait quelque chose de grandiose dans le Tournoi des Six Nations masculin. Et pour moi, jeune fille, c’était une source d’inspiration immense pour vouloir jouer au rugby au plus haut niveau. »
Le destin lui réserve un autre clin d’œil à Stick to Football, l’émission sœur de Stick to Rugby. Daley-McLean a en effet joué au football dans sa jeunesse avec l’une des présentatrices, Jill Scott. « Elle a retrouvé des photos absolument horribles de nous à l’époque, et je lui ai bien précisé qu’elle ne devait jamais les partager sous peine de représailles », plaisante-t-elle. « Mais au moins, elle m’a donné quelques conseils sur la meilleure façon de gérer les garçons ! »
Pour Tom Shanklin, vainqueur du Grand Chelem en 2005, l’élément la plus grande inconnue de ce Tournoi 2025 se trouve du côté de l'Irlande. « C’est une année de tournée des Lions, et l’absence d’Andy Farrell soulève des questions », analyse l’ancien centre gallois. « Cela changera-t-il vraiment quelque chose pour eux ? Je ne pense pas, mais si l’Irlande venait à perdre deux ou trois matchs, certains y verraient une explication. Quoi qu’il en soit, ils semblent bien armés. Et commencer contre l’Angleterre, c’est énorme. J’ai hâte d’y être ! »
Shanklin a été un acteur clé du renouveau du rugby gallois au début des années 2000, à une époque où le pays sortait d’une période de crise similaire à celle qu’il traverse aujourd’hui. Alors, comment le Pays de Galles peut-il briser cette spirale de défaites ?
« Ils doivent nettement améliorer leur attaque », tranche-t-il. « Il y a eu un vrai manque d’essais. Mais si on veut faire simple : ils doivent juste gagner un match. »
Il rappelle que le Pays de Galles n’a remporté aucune rencontre dans le Tournoi l’an dernier. « Une victoire, ce serait déjà une progression. Et si on doit parier sur un match à leur portée, ce serait probablement le deuxième tour, contre l’Italie à l’extérieur. »
"Stick to Rugby" est disponible sur La chaîne YouTube de 'The Overlap Rugby'