Comme à Paris, le Pays de Galles a bien entamé la rencontre. Installés dans le camp italien, les Gallois ont tenté un coup audacieux lorsque le demi de mêlée Tomos Williams a envoyé une passe transversale vers Josh Adams, placé près du poteau de coin. Mais sous une pluie persistante, le ballon s’est révélé trop glissant pour l’ailier, qui n’a pas pu le maîtriser. Sur la mêlée qui a suivi, l’Italie a obtenu une pénalité, mettant un terme à cette offensive menaçante des visiteurs.
Quelques instants plus tard, l’ailier Tommaso Allan a ouvert le score en inscrivant une pénalité après six minutes de jeu, profitant d’une position de hors-jeu galloise sur un ruck. Avec des conditions météorologiques difficiles, la rencontre s’annonçait propice aux duels au pied et aux jeux de pression.
Le demi d’ouverture Ben Thomas a répondu pour le Pays de Galles en inscrivant une pénalité, ramenant le score à 3-3 à l’entame du deuxième quart-temps. Mais avant même la 20e minute, l’Italie, dominante sur la mêlée, a exploité un espace sur le côté fermé. Paolo Garbisi a parfaitement exécuté un show-and-go, suivi d’un coup de pied rasant, qu’Ange Capuozzo a été le plus rapide à récupérer avant d’aplatir dans l’en-but.
Allan transformait ce superbe essai des Azzurri, portant leur avance à 10-3. Peu après, Garbisi tentait un drop depuis la ligne des 10 mètres galloise. Une tentative qui, à première vue, semblait audacieuse, mais qui passait finalement juste sous la barre transversale, laissant entendre que les Italiens n’hésiteraient pas à tenter leur chance de loin sous cette pluie battante.
L’échec de Garbisi n’a toutefois pas pesé bien longtemps dans l’esprit de Gonzalo Quesada. Allan enchaînait deux pénalités coup sur coup, creusant l’écart à 16-3 à l’approche de la mi-temps. Le Pays de Galles devait réagir rapidement pour éviter une lente asphyxie sous la gestion clinique au pied du demi d’ouverture perpignanais.
Les Gallois ont bien failli trouver la faille sur une nouvelle inspiration de Tomos Williams, qui tapait à suivre pour Josh Adams. Mais une fois encore, l’ailier de Cardiff était trahi par le ballon glissant. Un autre mouvement offensif prometteur a ensuite échoué lorsque la passe d’Adams pour son capitaine Jac Morgan, sur l’aile gauche, a été annulée pour un en-avant.
Dix minutes après le début de la seconde période, Warren Gatland lançait Dan Edwards, le jeune ouvreur des Ospreys, pour tenter de relancer son équipe.
Si le drop de Garbisi en première mi-temps semblait ambitieux, la tentative de pénalité du demi de mêlée Martin Page-Relo l’était encore plus depuis sa propre moitié de terrain. Un pari osé, mais tout aussi malheureux, son tir venant heurter le poteau. L’Italie, en pleine confiance avec son avance de 13 points, continuait cependant à tenter sa chance.
Quelques instants plus tard, Josh Adams, déjà en difficulté dans ce match, voyait son calvaire s’aggraver avec un carton jaune pour un plaquage frontal sur Garbisi. Allan en profitait aussitôt pour creuser l’écart avec une nouvelle pénalité : 19-3. Le troisième ligne Aaron Wainwright, l’un des Gallois les plus expérimentés, redonnait un mince espoir à son équipe en forçant son passage jusqu’à l’en-but. Mais la transformation d’Edwards, malchanceuse, rebondissait sur le poteau, laissant le score à 19-8 à dix minutes de la fin.
Le Pays de Galles, cependant, ne parvenait toujours pas à limiter les fautes, et Allan, impérial au pied, en profitait encore pour inscrire sa sixième pénalité sur huit tentatives, éteignant définitivement les espoirs gallois à 22-8. À ce stade, les Italiens pouvaient se permettre de voir leur pilier remplaçant Marco Riccioni écoper d’un carton jaune après des fautes répétées dans leur propre zone. Une minute plus tard, même sanction pour Dino Lamb, laissant l’Italie à 13 contre 15 et concédant un essai de pénalité : 22-15.
Mais cela n’a pas suffi aux Gallois pour renverser la rencontre. Après avoir obtenu une dernière pénalité, Garbisi expédiait le ballon en touche, scellant définitivement la victoire italienne.
