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Un Crunch pour finir le Summer Series en apothéose

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La première édition du Summer Series féminin se conclut ce dimanche 14 juillet par le choc très attendu entre la France et l’Angleterre.

Ce Crunch contre l’Angleterre, les Françaises l’ont coché depuis longtemps sur leur calendrier. Elles ne sont plus qu’à 80 minutes de remporter la toute première édition du Summer Series Féminin à Parme. C’est l’objectif qu’elles se sont fixées, c’est ce qu’elles se répètent tous les jours depuis des mois.

La capitaine Zoé Jean l’avait annoncé juste avant de partir en Italie : « être à jamais les premières ». « Je pense que c’est vraiment la phrase qui définit ce tournoi pour nous. C’est ce qui nous galvanise le plus », assure la numéro 8 de l’équipe de France Marie Morland (ci-dessus à droite d'Anna De Almeida).

« On en a envie de cette victoire, d’être à jamais les premières. C’est un discours que nous tiennent les coachs et qu’on retient. C’est important de montrer aujourd’hui qu’on est des filles et que le rugby féminin avance, que nous aussi on est capables d’aller chercher de grosses victoires et de faire de gros matchs. Pour nous c’est important avec ces premières Summer Series », enchaîne l’arrière/ailière Kelly Arbey.

Les deux équipes sur un même niveau

Sauf qu’en face, la motivation est la même. Car depuis le début du championnat, les deux équipes comptent deux victoires chacune et un total de 124 points pour la France et 88 pour l’Angleterre. Autant dire que le précédent Crunch remporté le 20 avril dernier à Rouen 74-0 par les Françaises est de l’histoire ancienne.

« Ce Crunch n’aura rien à voir avec le premier qu’on a eu. L’équipe anglaise a tourné, elle s’est bien entraînée. Ce sera un beau match à jouer », estime Marie Morland. « Ce sont des filles qui ont un état d’esprit de fou, qui sont tout le temps ensemble, tout le temps à fond. On ne pourra pas se permettre de ne pas être au meilleur niveau possible. »

« La première équipe qu’on a rencontrée était très solide physiquement dans les contacts. On a été même parfois un peu surprises par leur jeu, que ce soit en mêlée, en touche. Ça a été souvent compliqué dans le match. Ce sont des filles qui sont perforantes, qui vont chercher le contact. Il ne va pas falloir chômer et bien gérer. L’enjeu est pour nous mais également pour elles », nuance Kelly Arbey.

La fraîcheur sera la clé

Ce Crunch sera le troisième match à haute intensité en dix jours sous le fort soleil d’Italie. Un rythme soutenu que jamais encore les U20 féminines n’avait expérimenté. Si bien que la récupération de ces derniers jours ainsi que la fraîcheur seront la clé de la réussite, d’un côté comme de l’autre.

« On a de bonnes conditions avec un bon dispositif autour qui fait que finalement c’est plus facile de récupérer comme ça, plus facile d’enchaîner ces gros efforts. Le corps suit. Concernant la dimension physique, je trouve que dans l’équipe ça va plutôt bien. Oui on a quelques pépins, on ne joue jamais un match sans une petite douleur, les épaules qui crient… mais c’est normal. Il n’y a rien d’anormal », assure Kelly Arbey.

« On a beaucoup de chances car beaucoup de choses sont mises en place pour nous : on a un hôtel de fou, des piscines, des bains froid Niveau équipement on est trop bien, on a des serviettes froides quand il fait chaud… On doit être l’équipe dans les meilleures dispositions pour performer sous cette chaleur », affirme marie Morland. « Après, la fatigue commence à s’accumuler, mais c’est comme ça pour tout le monde. »

Un jeu assumé

Ce jeudi 11 juillet, dans le cadre de leur séjour en Italie et pour se changer les idées, les Françaises ont été conviées à visiter… une usine de parmesan. « On s’est régalé », rigole encore Marie Morland quand Kelly Arbey loue cette qualité des hôtes à « inclure tout le monde, tout le temps. Ils sont adorables, dans le partage… C’est vraiment une expérience de fou. »

Une expérience fromagère qui résume de manière anecdotique la philosophie de jeu de la France : à la fois précise et décalée, libre et mesurée, puissante et enthousiasmante.

Auteure d’un triplé contre les Anglaises en avril, Kelly applique à la lettre le style de jeu voulu par les coachs : le french flair. « Ce jeu me correspond sur tous les points. On a l’opportunité de prendre des initiatives avec des avants qui vont nous chercher des ballons, qui nous mettent dans l’avancée, qui nous mettent dans le confort et des trois-quarts qui s’amusent derrière, qui tentent des choses : un petit coup de pied par-dessus, coup de pied rasant, écarter vite, jouer sur les mains, sur les qualités de vitesse... Forcément, c’est que du régal de jouer selon ces principes. »

Marie Morland confirme : « C’est ce qu’on essaie le plus de faire. On a un plan de jeu à respecter, mais quand c’est possible on essaie de faire un maximum pour l’exécuter. C’est plus facile pour les trois-quarts mais nous les avants on essaie aussi de s’adapter et de tenter. »

Ce Crunch du 14 juillet signera également pour ces deux futures stars une première aventure à haut niveau avec l’équipe de France avec l’ambition affichée d’aller plus loin par la suite. Mais elles auront plus de chance d’y parvenir en décrochant une énième victoire contre les Anglaises, leurs meilleures ennemies.

« Un Crunch, c’est toujours une expérience à part », sourit Kelly Arbey. « C’est galvanisant et tout joueur a envie de faire un match pareil avec une équipe d’Angleterre qui est toujours présente et qui répond toujours fort au match. C’est très bien pour progresser, c’est bénéfique à chaque fois. » Idéal pour terminer.