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LA FLAMME DE WAKLEY BRÛLE ENCORE

shona 2021
Après quatre ans d’absence sur la scène internationale, Shona Wakley fait son retour dans l'équipe du Pays de Galles avec une motivation décuplée.

Depuis son match contre l'Écosse lors des Six Nations 2020, de l’eau a coulé sous les ponts. Elle s'est mariée, est devenue belle-mère de quatre enfants. Elle a entamé une formation de pompiers, et repris le rugby lors du Celtic Challenge ou elle a brillé.

Si le rugby n’est jamais très loin (elle s’est mariée à Nick Wakley, entraîneur des arrières et de l'attaque de Pontypool), elle admet qu'elle s’en est détaché au cours des deux dernières années.

En son absence, le rugby gallois s’est professionnalisé. « C'est formidable d'être de retour », confie-t-elle. « C'est tellement différent, un environnement complètement nouveau. Et évidemment, c'est pour le mieux. »

L'accès à toutes les installations utilisées par l'équipe masculine est un autre progrès, explique Wakley. « On ne peut pas se plaindre de l'accès que le Vale [Resort] nous a donné. Les filles utilisent la salle de musculation principale, elles ont également accès aux compléments, aux physios. C'est de la haute qualité pour nous permettre de performer comme on le souhaite. »

À l’aube du professionnalisme

La Welsh Rugby Union (WRU) a proposé des contrats professionnels à 12 joueuses en 2022. Ce nombre est passé à 25 en 2023, lorsque le pays de Galles a terminé troisième du Tournoi. Cette saison, il y a 32 joueuses sous contrat.

Pendant que ces contrats étaient élaborés et distribués, Wakley allait dans la direction opposée. Elle a commencé à suivre une formation de pompier et a rompre son contrat avec le club anglais de Gloucester-Hartpury. Une fois sa formation terminée et sa vie de pompier entamée, elle a participé à quelques compétitions à sept, mais pensait que ses jours en tant qu'athlète de haut niveau étaient derrières elles.

« Cela m'a permis de repartir de zéro, d'avoir une vie extraordinaire à l'extérieur du rugby et d'être capable de la gérer. Aujourd'hui, c'est plus facile, pour les mères qui souhaitent mettre en place des congés maternité. À l'époque, ce sont des conversations que l'on n'avait jamais eues parce que l'on avait peur de ne jamais pouvoir revenir si l'on quittait le programme, etc. »

« J'ai eu beaucoup de chance. J'ai complètement changé de travail et je suis devenu pompier, ce que j'adore. J'ai une famille. J'ai perdu des personnes extraordinaires dans ma vie l’année dernière, ce qui a été assez difficile, mais en même temps, c'est presque comme si ça m’avait redonné un nouvel élan. »

Le Celtic Chalenge

Les choses ont changé pour Wakley lorsque Liza Burgess, membre du World Rugby Hall of Fame, l'a appelée pour lui demander si elle souhaitait participer au Celtic Challenge.

Brython Thunder et Gwalia Lightning sont les deux équipes du Pays de Galles et elles ont affronté les équipes irlandaises de Wolfhounds et Clover, et les équipes écossaises des Glasgow Warriors et d'Édimbourg.

Wakley a signé avec le Thunder, qui est entraîné par l'ancien centre gallois Ashley Beck, et il ne lui a pas fallu longtemps pour ressentir l'excitation de la compétition.

« Après ces deux années, j'ai pensé que le rugby, était fini pour moi », a déclaré Wakley.

« J'étais un peu sceptique, car je n'avais pas joué à XV depuis environ deux ans, et je ne pensais pas pouvoir le faire. »

« Je suis allé à cette séance d'entraînement et Ashley Beck est venu me voir après la séance et m'a demandé si j'avais apprécié et j'ai répondu : ‘Je ne vais pas mentir, j'ai adoré’. Voir des joueuses que je n'avais pas vus depuis deux ans, c’était vraiment effrayant, je me disais : "Oh mon Dieu, et si elles ne me parlaient plus ? »

« Le Celtic Challenge a été une bouffée d'air frais pour le rugby féminin au Pays de Galles. Le Celtic Challenge a permis à ces joueuses d'être exposées et d’affronter des joueuses de niveau international. »

L’appel du coach

Wakley, 33 ans, a impressionné lors du Celtic Challenge, au point de taper dans l’œil du sélectionneur du Pays de Galles, Ioan Cunningham. Sioned Harries, la numéro huit titulaire de la saison dernière, ayant pris sa retraite, Wakley a l'occasion de se réinstaller dans l'équipe.

« Je suis satisfaite de ma vie, c'est presque comme si je n'avais rien à perdre. Je suis simplement moi-même et je fais ce que je peux. Je suis de retour au rugby et j'en profite. J'ai eu une opportunité et c'est là que j'ai atterri. »