Les entraîneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz ont présenté leurs plans pour le Tournoi lors du stage de préparation de la France à Toulouse auquel Élisa Riffonneau a pris part. En plus de l’Irlande et de l’Angleterre, les Bleues recevront l'Italie. Elles se déplaceront également à Édimbourg et Cardiff.
« Nous ne nous étions pas vus depuis le WXV (compétition de rugby internationale créée en 2021), a déclaré Riffonneau. Nous avons passé deux ou trois jours ensemble, ce qui nous a permis de bien nous concentrer. L’ambiance était détendue et c'était sympa de revoir tout le monde. »
« Nous allons avancer pas à pas et nous préparer d’abord pour le match face à l’Irlande. Ça serait super de disputer une grande finale à Bordeaux, mais nous allons commencer par le commencement et la réception du XV du Trèfle ».
« Je suis impatiente de jouer l’Angleterre. Ce sont nos meilleures ennemies. Nous sommes heureuses de les recevoir en France. Nous sommes prêtes à les affronter et nous espérons décrocher le Grand Chelem. »
Lors de la première édition du WXV qui s’est déroulée en Nouvelle-Zélande, en octobre et novembre derniers, la talonneuse des Bleues, Élisa Riffonneau, a débuté deux des trois matchs qu’elle a disputés en tant que titulaire.
Une victoire contre les Black Ferns
Le XV de France a commencé fort avec une impressionnante victoire 18-17 sur les Black Ferns, hôtes et championnes du monde en titre. Elles n'ont malheureusement pas réussi à réitérer pareilles performances contre l'Australie et le Canada. Elles se sont inclinées par deux fois sur le score de 29 à 20. À l’occasion du WXV, Élisa Riffonneau a inscrit son premier essai international contre les Wallabies. Elles ont terminé à l’avant-dernière position de la compétition avec tout de même trois points d’avance sur le Pays de Galles, lanterne rouge du WXV 2023. Le XV de France débutera le Six Nations 2024 contre l’Irlande, samedi 23 mars à 15h15, en restant sur une série de deux défaites consécutives.
« Même si les résultats n'ont pas été à la hauteur de nos espérances, nous avons vécu une bonne expérience collective. Nous savions qu'il y avait beaucoup de nouvelles joueuses et beaucoup de jeunes, c'était donc une sorte de test pour l'équipe. »
« Nous avons battu la Nouvelle-Zélande et même si nous avons perdu les deux matchs suivants, il s'agissait en quelque sorte d'un processus d’apprentissage visant à être prêtes pour le prochain Six Nations et à entamer un nouveau cycle avec en ligne de mire la Coupe du monde. »
« Nous n’avons pas atteint les résultats espérés, mais nous sommes dans un bon état d’esprit pour le Six Nations. Nous avons appris de notre dernière compétition et nous sommes désormais prêtes pour le Tournoi. »
Londres comme nouvelle maison
Riffonneau a fait ses débuts en équipe de France lors du Six Nations 2023 où la France a terminé à la deuxième position. Elle est entrée en jeu contre le Pays de Galles, et s'est offert deux autres sélections dans la foulée.
Depuis, tout a changé pour cette jeune femme de 20 ans originaire de Tours. Elle a quitté le Stade Rennais, où elle s'est fait un nom en Elite 1 (championnat de France Féminin), et a sauté dans un Eurostar direction Londres, où elle s'est engagée avec l’Ealing Trailfinders Women.
Avec des joueuses internationales comme l'ailière anglaise Abby Dow, les Irlandaises Shannon Ikahihifo et Andrea Stock, ainsi que l'Italienne Sara Seye dans les rangs des Trailfinders, Riffonneau admet avoir vraiment hâte d’affronter ses coéquipières.
L'installation de Riffonneau dans l'ouest de Londres s'est faite dans le cadre de ses études qui prévoyaient une année à l'étranger. La joueuse a sauté sur l'occasion pour rejoindre l'université de Brunel. L'Académie Ealing Trailfinders étant basée sur le campus de Brunel à Uxbridge, il n'a pas fallu longtemps à Giselle Mather, directrice de l'équipe féminine de rugby, pour se rendre compte qu'elle avait un talent qui toquait à sa porte, et elle l'a rapidement recrutée.
« Ils m'ont donné le contact de Giselle et après avoir parlé avec elle, j'ai été attirée par le projet qu'elle avait mis en place, explique M. Riffonneau. Je suis arrivée en juillet et j'ai vraiment apprécié l'atmosphère qui régnait au sein du club. Nous sommes nouvelles dans la Ligue et je suis vraiment heureuse de faire partie du projet. »
« Le rugby anglais est plus physique, il y a plus de contact. La façon de jouer est aussi différente. De plus, les joueuses sont en contrat avec les clubs tandis que dans l’hexagone, seules celles de l’équipe de France ont un contrat. »
« C’est un championnat très relevé, comme en France, il y a de très bonnes joueuses dans les ligues anglaises et françaises. »
Objectif Grand Chelem
La France est en quête de son premier Grand Chelem depuis 2018. En 2019, elle a terminé troisième derrière l'Angleterre et l'Italie, tandis qu’en 2020, 2022 et 2023, elle a terminé deuxième après s’être inclinée lors du match décisif contre l'Angleterre.
Riffonneau estime que c'est peut-être maintenant au tour des femmes d’apporter un vent de fraîcheur sur la scène internationale.
« Nous voulons juste montrer que l’on peut réaliser de grandes choses. Nous sommes dans un bon état d’esprit et l’on veut créer quelque chose de spécial. »
« Nous allons disputer trois rencontres en France, nous sommes impatientes de jouer devant notre public et nous voulons leur donner le sourire. »
