En tant que joueuse non capée, arriver dans une équipe qui a remporté ses six derniers tests-matchs est toujours délicat. Si Stewart sait qu'il sera difficile de se faire une place en tant que titulaire, la joueuse du club de Corstorphine et d'Édimbourg Rugby espère bien saisir sa chance entre le 23 mars et le 27 avril prochain.
Avec le numéro 7 dans le dos, elle a brillé en assumant le rôle de vice-capitaine pour Édimbourg lors du Celtic Challenge. Stewart semble être du genre à se transcender sous la pression.
« Je pense que c’est un bon défi » lançait-elle au sujet de son objectif de décrocher sa première cape dans le Tournoi.
« Il y a tellement de bonnes joueuses et de joueuses expérimentées dans cette équipe dont je veux apprendre. Je vais simplement travailler dur et faire mon travail. »
« J'ai toujours essayé de calquer mon jeu sur des joueuses comme Rachel Malcolm et Rachel McLachlan. »
« Je pense que je suis ici autant pour apprendre que pour essayer de jouer, mais pour le long terme, c’est l’apprentissage qui prime. »
Être la ‘coéquipière’ de Rachel Malcolm, capitaine de l'Écosse, et d'autres joueuses très expérimentées qu'elle regardait auparavant à la télévision a d’abord été un choc pour Alex Stewart.
« C’est un peu surréaliste » renchérit l’étudiante en deuxième année de droit à l’Université d’Édimbourg.
« Vous entrez dans le camp d'entraînement pour la première fois et vous ne savez pas vraiment quoi faire. Vous vous rendez vite compte que vous êtes aux côtés de personnes normales et que vous pouvez aller leur parler. »
« Mais c'est quand même incroyable, surtout quand vous échangez avec votre famille, ou les gens en dehors du camp et que vous parlez de 'Rachel' [Malcolm] comme si c'était votre amie ! »
« Je ne m'attendais pas du tout à être sélectionnée dans l'équipe élargie. Je pense qu’avec la façon dont je jouais avec mon club d’Édimbourg, je toquais aux portes de la sélection, mais je ne m'y attendais pas. »
« C'est bien d'avoir un visage familier comme celui de Merryn [Gunderson, une autre jeune troisième ligne non capée de Corstorphine et d'Édimbourg]. Nous sommes devenues des amies proches au cours des deux dernières années lorsque nous avons joué en club et avec Édimbourg, c'est une chance d'avoir quelqu'un comme elle ici. »
« Tout s'est bien passé jusqu'à présent. C’est assez excitant. Personne ne sait vraiment dans quoi on met les pieds. Tout le monde a été très accueillant, il y a eu beaucoup de détails auxquels je n'étais pas habitué, c'est différent, mais c'est vraiment bien. »
Lorsqu'elle était élève à la Liberton High School dans la capitale écossaise, Alex Stewart a découvert le rugby. Elle a ensuite rejoint les clubs locaux de Lismore et des Harlequins d'Édimbourg avant d'obtenir une dérogation à l'âge de 17 ans pour jouer en Premiership avec Corstorphine.
Elle a également pratiqué le rugby universitaire, mais c'est sa forme éblouissante pour Corstorphine en début d’année qui lui a valu d'être appelée par Édimbourg pour la deuxième saison du Celtic Challenge.
Sa régularité au meilleur niveau sur une série de matchs contre les Glasgow Warriors et les équipes irlandaises et galloises, lui a permis de gagner en confiance au fil des semaines, son équipe terminant deuxième derrière les Wolfhounds.
« En abordant le Celtic Challenge, je ne m'attendais pas à grand-chose, surtout parce que j'y avais participé avec les Thistles l'année précédente et que je n'avais pas été aussi performante que je l'aurais voulu", explique-t-elle.
« C'était bien de faire une belle série de matchs et de réaliser de bonnes performances. Je ne pensais pas être aussi efficace que je l'ai été, surtout face à des joueuses plus solides et d'autres qui comptaient des sélections internationales. C'était génial de me rendre compte que je pouvais rivaliser à ce niveau. »
« J'ai gravi les échelons plutôt rapidement, mais c'est bien car mon objectif a toujours été de faire partie de l'équipe d'Écosse. »
[Image: SRU,SNS]