Face à face
L’Italie reste sur deux victoires consécutives contre l’Irlande dans le Tournoi des Six Nations féminin, après n’avoir remporté qu’un seul de leurs seize affrontements précédents (15 défaites). Deux des trois succès italiens face aux Irlandaises ont été obtenus justement à Parme, là où aura lieu cette rencontre – le troisième ayant eu lieu à Dublin en 2024.
Lors de cette rencontre en 2024, l’Italie avait décroché sa première victoire du Tournoi avec un succès bonifié 27-21 au RDS de Dublin.
État de forme
L’Irlande abordera cette rencontre après une défaite 27-15 face à la France. Malgré une belle réaction face à une équipe tricolore réduite à 14, les Irlandaises n’ont pas su tirer pleinement profit de leur supériorité numérique. Le sélectionneur Scott Bemand s’est néanmoins montré satisfait de la prestation de son groupe, composé de cinq titulaires âgées de 21 ans, trois joueuses honorant leur première cape dans le Tournoi, et quatre internationales à 7, dont une capitaine inédite.
De son côté, l’Italie a connu un début de tournoi difficile avec une lourde défaite 38-5 contre l’Angleterre. Mais les Azzurre ont fait preuve de caractère, notamment en seconde période, où elles ont réussi à contenir les Red Roses pendant 38 minutes sans encaisser le moindre point. Le sélectionneur Fabio Roselli attend désormais plus de constance dans le jeu de ses joueuses, aussi bien en attaque qu’en défense, pour rebondir à domicile.
Quelques stats
L’Italie reste sur trois défaites à domicile dans le Tournoi des Six Nations féminin et n’a perdu quatre matchs de rang à la maison qu’une seule fois depuis 2011 (entre 2017 et 2018). Les Azzurre n’ont plus remporté leur premier match à domicile d’un Tournoi depuis 2014, face à l’Écosse
L’Irlande, de son côté, a remporté deux de ses quatre derniers matchs dans la compétition (2 défaites), après avoir connu une série noire de sept revers consécutifs. Mais les Irlandaises tenteront surtout d’éviter un début de tournoi par deux défaites pour la quatrième année de suite – ce qui ne leur était jamais arrivé lors des 14 éditions précédentes.
À l’extérieur, les chiffres ne jouent pas en faveur du XV du Trèfle : une seule victoire lors de leurs 11 derniers déplacements dans le Tournoi (10 défaites), et sept revers consécutifs avec un écart moyen de 39 points. Leur dernier match loin de leurs bases reste un souvenir douloureux : un lourd 88-10 encaissé face à l’Angleterre, un record de points concédés dans l’histoire du tournoi.
Sur le plan des stats collectives, l’Italie a réalisé 202 plaquages contre l’Angleterre – plus que toute autre équipe lors de la première journée – et a également remporté 11 turnovers, un autre record du Round 1.
L’Irlande, elle, a conservé la possession sur 98 % de ses rucks offensifs, meilleure performance du week-end, avec une vitesse de sortie de balle parmi les plus rapides (2,73 secondes, juste derrière l’Angleterre à 2,72 s).
Côté performances individuelles, Alyssa D'Inca (13), Valeria Fedrighi (10), Francesca Sgorbini (9) et Aura Muzzo (9) sont les joueuses ayant participé au plus de rucks défensifs lors de la première journée. Erin King (Irlande) a brillé en attaque avec 32 rucks offensifs (seule Zoe Aldcroft a fait mieux avec 34), et a également dominé dans les airs avec 11 touches captées, un record.
Enfin, Linda Djougang a signé trois plaquages dominants face à la France, soit le meilleur total de la première journée – elle avait déjà terminé meilleure plaqueuse dominante du Tournoi 2024 (17). Mention spéciale à Aoife Wafer, seule joueuse à avoir inscrit deux essais lors de la première journée. Elle a aussi été la meilleure en nombre de courses (17), de mètres gagnés au contact (47), et en turnovers remportés (3, ex-aequo).