Rapport de match

Des Bleus héroiques battent la Nouvelle-Zélande avec la manière

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L’équipe de France a sorti une des plus belles prestations de son histoire en s’imposant 40-25 contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France.

L’équipe de France a sorti une des plus belles prestations de son histoire en s’imposant 40-25 contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France.

Auteurs d’une première mi-temps de rêve, les Bleus ont menés 24-6 à la pause, le plus gros retard à la mi-temps de l’histoire du rugby néo-zélandais.

Peato Mauvaka a marqué à deux reprises, Romain Ntamack avec un essai entretemps pour des Français sur un nuage.

Après la pause il a fallu résister au retour monstrueux des All Blacks qui sont revenus à deux petits points à l’heure de jeu. Mais ce sont les Bleus qui ont fini plus fort et un essai sur interception de Damian Penaud a définitivement fait le break.

Promu titulaire après la blessure de Julien Marchand, Mauvaka a commencé le match de manière parfaite avec un essai sur ballon porté après une percée d’Ntamack avait permis au XV de France de rentrer dans les 22 mètres néo-zélandais.

Si Jordie Barrett a mis deux pénalités pour les Blacks, qui ont recollé au score, les Bleus ont produit un rugby total pour faire le break.

D’abord c’est Penaud qui a franchi plein champ sur une action qui a terminé avec un crochet d’Ntamack, replacé à l’ouverture pour ce match, et un essai de toute beauté.

Et sur une nouvelle grosse action, cette fois avec une passe au pied d’Antoine Dupont pour Gaël Fickou qui a trouvé Ntamack sur une passe volleyée, les Bleus se sont montrés dangereux de nouveau. Ntamack a servi Gabin Villière et quand Rieko Ioane n’est pas sorti de la zone du plaqueur, l’équipe de France a pris la touche pour un nouvel essai de Mauvaka.

Pris dans l’engagement, les Blacks devait réagir, et ils l’ont fait après la pause. Dane Coles a signé la révolte avec un essai en coin après un 50 : 22 de Richie Mo’unga.

Derrière c’est Rieko Ioane qui a mis les cannes pour inscrire le deuxième après un ballon gagné dans un ruck par Retallick.

Comme ça, les Kiwis étaient de retour dans le match, avant une pénalité de Jaminet pour les tenir à distance.

Quand Ardie Savea a marqué en force et les Blacks étaient revenus à 27-25, on avait l’impression que la dynamique du match ne pouvait s’inverser.

Mais sur une relance d’Ntamack, digne des Bleus de 1994 qui avaient gagné en Nouvelle-Zélande avec l’essai du bout du monde, tout a changé. L’ouvreur a récupéré le ballon à l’entrée de son propre en-but, a rentré le ballon mais a décidé de relancer, en évitant les plaquages de Mo’unga et Barrett. Il a ensuite trouvé Jaminet sur une passe aveugle qui avait, forcément, Dupont au soutien. Un temps de jeu plus tard c’est Cameron Woki, auteur d’un match exceptionnel, qui a porté le ballon à deux mètres de la ligne et quand Savea a empêché la sortie, il a logiquement écopé d’un carton jaune. Avec la pénalité de Jaminet, les Bleus avait cinq points d’avance.

Juste derrière, Sam Cane a réussi a piqué un ballon à Jonathan Danty et les Blacks ont tenté de relancer mais Penaud a lu les intentions de David Havili et son interception a permis aux locaux de prendre le large de nouveau.

À partir de là, les Bleus ont joué le match dans la moitié de terrain néo-zélandais et ont même fini par mettre une dernière pénalité sur la dernière action du match pour passer la barre des 40 points.

Avec ce succès, les Français terminent l’Autumn Nations Series avec trois victoires sur trois et sans doute la victoire référence de l’ère Fabien Galthié.

De leur côté, les All Blacks ont perdu à Paris pour la première fois depuis 1973, à deux ans du début de la Coupe du Monde et un match d’ouverture dans ce même stade contre le même adversaire.