Il aura fallu attendre la fin de la première période pour que la machine anglaise enclenche la marche avant. Surpuissant devant et supersonique derrière, le XV d’Angleterre a montré les muscles pour son premier match dans la compétition. De son côté, l’Italie est restée Fanny devant son public après avoir fait jeu égal sur la première demi-heure du match.
Pour la 100e sélection de la capitaine Marlie Packer sous le maillot des Red Roses et la grande première de John Mitchell à la tête de la sélection, les joueuses de Sa Majesté le Roi ont réalisé un festival offensif tonitruant, inscrivant au total 8 essais. Elles restent ainsi invaincues dans la compétition contre leurs rivales italiennes.
Impériales en mêlée, les Anglaises ont aussi régné dans les zones de combat réalisant de très nombreux contre rucks et annihilant constamment les tentatives de lancement de jeu de leurs adversaires.
Un début de match brouillon
Pourtant, la partie n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices pour les Red Roses. À la 10e minute, Sarah Beckett effectuait un déblayage dangereux sur l’articulation de la centre italienne Michela Sillari synonyme de carton rouge. Malgré l’exclusion de leur solide porteuse de balle, les Anglaises repartaient au combat et réalisaient un nouveau contre ruck près de la ligne de la Squadra Azzurra. Dans la foulée, Abbie Ward, de retour de congé maternité, inscrivait en puissance le premier essai de la rencontre… finalement refusé.
Dans une première mi-temps extrêmement brouillonne, les Red Roses trouvaient leur salut grâce à la surpuissante Hannah Botterman qui enfonçait la défense adverse (30’, 0-5). Un premier essai qui donnait confiance aux joueuses du XV de la Rose. Les Anglaises trouvaient enfin leurs repères. Sur le coup de renvoi suivant, les visiteuses investissaient de nouveau le camp de la Squadra Azzura. Après s’être vu refuser un essai plus tôt dans la partie, Abbie Ward marquait sous les yeux de l’arbitre française de la rencontre, Aurélie Groizeleau, (35’, 10-0).
La démonstration de force
John Mitchell ne pouvait pas se satisfaire de la première mi-temps de ses joueuses. Au retour des vestiaires, les Anglaises s’en remettaient aux fondamentaux. La talonneuse Lark Atkin-Davies, à la baguette d’un ballon porté inarrêtable, s’écroulait dans l’en-but (42’,15-0). Après les avants, place aux trois-quarts de se dévoiler. Ellie Kildunne réceptionnait un ballon haut et enclenchait une chevauchée fantastique dans la défense italienne pour s’offrir un exploit personnel sublime (49’, 0-22). Plus puissantes, plus précises et tout simplement plus fortes, les Red Roses inscrivaient deux nouveaux essais avant l’heure de jeu par l’intermédiaire d’Helena Rowland (53’,0-29) et de Mackenzie Carson (60’, 0-36).
Logiquement élue Femme du Match, Ellie Kildunne s’offrait un doublé le long de la ligne de touche et portait la marque à 0-41 à la 71e minute. Une addition corsée pour une équipe d’Italie totalement débordée dans le second acte. À la fin du temps réglementaire, visiblement pas rassasié, le XV de la Rose repartait au combat. Dernier effort collectif pour les joueuses de John Mitchell qui inscrivaient un huitième essai par l’intermédiaire d’un ballon porté mené par la talonneuse remplaçante, Connie Powell. 0-48, score final !
L’Angleterre s’affirme encore un peu plus comme favorite à sa propre succession dans le Tournoi des Six Nations 2024. Il faudra être fortes, très fortes, pour détrôner les Red Roses. Lors de la deuxième journée, l’Angleterre recevra le Pays de Galles, qui s’est incliné à domicile contre l’Écosse, à l’Ashton Gate de Bristol. De son côté, la Squadra Azzura se déplacera à Dublin.
