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Ce que nous disent les stats du premier week-end

Mckenzie last conversion
Les Autumn Nations Series ont débuté à fond samedi 2 novembre, et les chiffres sont éloquents.

L'Angleterre recevait la Nouvelle-Zélande pour un affrontement historique, avant que l'Écosse ne défie à Édimbourg les Fidji, champions de la Pacific Nations Cup.

Voici quelques statistiques clés, fournies par notre partenaire Sage. Leur analyse nous permet d’explorer les batailles tactiques de ces deux matchs, qui ont joué un rôle décisif dans l’issue de chaque rencontre.

Angleterre vs. Nouvelle-Zélande

La série s'est ouverte par une rencontre intéressante entre la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre au tout nouvellement nommé Allianz Stadium de Twickenham. Les All Blacks ont fini par s'imposer, mais l'Angleterre a livré une bataille sans merci et est passée près de la victoire lorsque la pénalité de George Ford a rebondi sur le poteau dans les derniers instants.

La Nouvelle-Zélande a dominé la première période, mais l'Angleterre a pris l'avantage peu après la mi-temps grâce au quatrième essai en quatre tests d'Immanuel Feyi-Waboso, et son troisième d'affilée contre les All Blacks. Une pénalité de Marcus Smith a ensuite porté l’écart à huit points en faveur de l'Angleterre, à seulement 20 minutes de la fin. Cependant, lorsque Smith et son partenaire de la charnière, Ben Spencer, ont quitté le terrain à la 63e minute, la Nouvelle-Zélande a saisi l’opportunité de marquer 10 points consécutifs et de renverser la situation.

Avec Spencer et Smith sur le terrain, l’Angleterre jouait un rugby ouvert, envoyant le ballon au large dans 43 % des phases et passant au-delà du premier receveur dans 25 % des actions offensives. Leur sortie a entraîné un jeu plus conservateur, destiné à sécuriser l’avantage, mais qui a peut-être freiné l'élan et la domination initiale de l’Angleterre, facilitant ainsi le retour de la Nouvelle-Zélande.

Les coups de pied au but ont joué un rôle déterminant dans ce match serré, avec une seule tentative manquée depuis le tee : un tir difficile en fin de match par George Ford. Trois tentatives de drop goal ont également échoué, deux de la part de Marcus Smith et une de Ford dans les derniers instants de la rencontre.

La précision des tirs au but de la Nouvelle-Zélande est également à souligner, avec plusieurs tentatives réussies malgré leur difficulté, dont deux effectuées depuis la ligne de touche, où le taux de réussite prévisionnel était inférieur à 50 %.

Forte de cette victoire, la Nouvelle-Zélande se tourne désormais vers son prochain défi contre l'Irlande, numéro un mondial, le vendredi 8 novembre. De son côté, l'Angleterre tentera de rebondir en se préparant à accueillir l'Australie le samedi 9, avec l'objectif d'afficher plus de solidité dans le dernier quart-temps, après la leçon apprise face aux All Blacks.

Écosse vs. Fidji

À Murrayfield, l’Écosse a offert une performance plus maîtrisée, séduisant les supporters par la fluidité de son attaque plutôt que par des moments de tension dramatique. Avec quatre essais marqués au début et en fin de match, les Écossais ont affirmé leur domination, tandis que les Fidji ont montré une belle intensité pendant deux périodes de 10 minutes autour de la mi-temps, réduisant l’écart à 29-12 et laissant entrevoir un possible retour.

Finalement, l’Écosse a imposé sa supériorité des deux côtés du terrain. En défense, elle a excellé avec un taux de réussite de 94 % sur les plaquages, un exploit rare contre les Fidji, réputés pour leur capacité à casser les plaquages adverses. En effet, l’Écosse est la seule nation du tier 1 depuis 2011 à atteindre un tel pourcentage deux fois contre les Fidji (94 % également en novembre 2022).

En attaque, l'Écosse a également été très efficace, enregistrant près du double d'entrées dans les 22 mètres adverses par rapport aux Fidji (14 contre 8) et affichant une moyenne de 4,1 points par entrée. De plus, ils ont parcouru 30 % de mètres en plus avec moins de courses, totalisant 966 mètres pour 126 courses, contre 740 mètres pour 138 courses pour les Fidji.

Le match a également été l’occasion d’une bataille entre les ailiers écossais pour le titre de meilleur marqueur d'essais de tous les temps. Avec ses quatre essais, Darcy Graham a égalé pendant quelques minutes Duhan van der Merwe à 28 essais, mais ce dernier a repris l'avantage en inscrivant un essai en fin de rencontre.